Vous avez pas vu Guy ? La Tourneuse 2

 

Le premier post- pour les rares qui l’ont commenté ( hors site WordPress) – a suscité les réactions attendues : certains n’évoquent rien que le texte, d’autres paraissent avoir apprécié surtout les « voisines de clavier », le plus cher ( et lointain) des amis me tape sur les doigts au sujet des nus- naturellement pas le nu, mais l’irrespect du genre féminin, et « ça » ne passe que parce que c’est moi.

sinon :entête

 

J’avoue que j’ai un peu exagéré la provocation, sur la conviction que l’érotisme et la culture vont de pair. Beaucoup de sociétés « intégristes » ( dont notre si vieille culture occidentale) l’ont prouvé ou le montrent encore, a contrario.

 

Donc, je vais simplement tenter de trouver un équilibre. Bientôt 70 ans que je m’entraine! Bon, c’est vrai, au tout début, l’image de la femme, c’était mère et grands mères. Je me suis rattrapé.

Ce matin ( publié ce soir) : Avez-vous vu Guy?

Après  cette excellente Nancy (« Lèvres de pierre« ), l’autre jour,  j’ai continué un peu à errer dans le bonheur du soleil, quartier Saint Germain.

Désolé pour les copains,            une joyeuse qui court,     p1210741.jpg    une  visiteuse qui s’étonne du paysage parisien,
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ça m’émeut toujours, même après 50 ans de footing.

Ce quartier, Paris centre plus si chic,

D’accord, il y a 75 % de touristes, dont 75 % anglo-saxons, dont 75% de grands buveurs, mais aussi 24,5 % qui sont là pour l’ambiance : serveurs, vendeurs, passantes acharnées à marcher avec des shorts plus courts qu’elles mêmes,

et …moi.

Tout cela finit au cinéma, en soirée : le film de LUTZ : « GUY ». Le comédien y est superbe, entré dans son rôle de chanteur vieillissant qui vit un  » come back » assez imprévisible, après des années plus  » noires » . Parti-pris : un jeune documentariste fait un reportage  » live et vérité, suivant partout la chanteur, y compris chez lui. Le suspense( léger) tient à ce que le reporter est un fils ( inconnu) de la vedette : se tisse lentement une amitié vraie, posée sur une base fausse. Dans la série philosophie de trottoir : ce ne sont pas les plus fragiles !

Mais on sent que chacun vit une relation qu’il aurait aimé voir exister entre père et fils. On a (presque tous) eu des pères, et parfois des fils. Thème de cinéma banal.Ici, l’émotion vient de ce que le fils caché filme le père se découvrant. On ne saura jamais si le fils annonce ce qu’il est. Entre temps, alors que la relation se construit, discrète, toute une série de scènes attendrissantes ou cocasses : concerts du « vieux beau », dîners d’après scène, répétitions ( avec Julien Clerc, autre vieux beau attachant) , voyages de la troupe en car, signatures, moments de dialogue documentariste/chanteur, échanges rudes entre les deux « héros »,et beaucoup d’instant saisis dans le cabanon » de Provence où vit le chanteur , avec une comédienne…et ses chevaux. Trois parodies, aussi ( mais légères, amicales) d’émissions de « promo »…En fait, entre Buci et ciné, je suis passé devant la vitrine d’un tatoueur BCBG : on a bavardé, il se disait spécialisé en fleurs sur fleurs. Langage archaîque, et pas tant que tellement respectueux du genre féminin, passons, d’autant que le travail est superbe. C’est parce qu’il n’à pas voulu m’engager comme apprenti préparateur de champ opératoire que j’ai finalement opté pour »GUY » !

Tout cela est juste, bien fait, jamais lourd. Je parle de « Guy » ! Mais l’intérêt du film, outre la relation indicible quasi père/fils , tient dans l’approfondissement progressif de la  » personnalité » du chanteur : beaucoup moins superficiel qu’il y paraît, pas du tout si con, et même très lucide sur la vie, et sur ses propres limites, faiblesses, petitesses…Travail del’âge : on court moins vite et on pense plus profond…Je vous tiendrai au courant pour mon propre cas. Lui ne se fait pas d’illusions sur ce succès, il en use, et il tente de vivre au mieux ce qu’il sent être bientôt en train de disparaître : ses forces (scène où il est tombé de cheval, scène de fatigue après le concert), ses liens ( scène de rare déjeuner avec le vrai fils, scène d’engueulade violente avec sa compagne), ses bases ( « Tous des connards » hurle t-il en parlant de son producteur). Il aime les femmes et l’alcool, banal, et joliment ( tendrement) mis en image dans les scènes finales, où il partage avec son documentariste de fils clandestin.

 

Touchant, et idée banale pour une type de mon âge animé de sentiments fraternels pour son prochain : oui, derrière chaque vitrine publique, il y a un comptoir privé, mais surtout, en-dessous du comptoir : les méandres complexes mais attachants d’une personne. Avec humour et légéreté , voila ce que dit aussi le film ( qui n’est pas une démonstration, c’est drôle et rapide) : on gagne à creuser l’autre ( mis à part quelques uns méritant …Mmm).

Ensuite on est allés dîner à une terrasse à trois ( lui, à trois et à Paris, hihihi). Ah, la langue !

Si vous avez un ciné à porté de regard, allez-y ( faut se dépêcher, de moins en moins  de films réussissent à durer sur l’écran ciné). Sinon, notez pour un soir VOD:  » Guy », de et avec A.LUTZ, 101 mn garanties de grande qualité.

 

Bon, la prochaine fois, je reviens avec un livre.

 

Bizot et les horreurs des Kmers rouges?

»14 juillet », un tout petit et superbe roman ?

Ma collection préférée de photos de femmes nues ? ( oui, je sais « femmes nues » ça fait ado ou prolo, je ne suis plus aucun des deux. « Voisines de clavier »alors.

Bon, je vais pas me faire des amies!JPC Escobar, la fessée

 

Et si vous êtes bonne lectrice bon lecteur , envoyez moi vos témoignages d’émotion.


François-louise Toffin

 

 

 

 

 

 

 

 

4 commentaires sur “Vous avez pas vu Guy ? La Tourneuse 2

    1. Merci et d’accord sur les images : elles s ont les stéréotypes du net ( qui sont les stéréotypes Des WASP « cool » à la Parisienne.Mais j’hésite à « sortir du bois » ma propre collection, et n’ai pas de « modèles vivants ».Je vais essayer de progresser ! ET, Guy ne vous a pas déçu ?

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